février 7

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Et si votre corps méritait enfin votre bienveillance ?

Vous vous regardez dans le miroir.

D’abord votre ventre. Trop mou. Puis vos cuisses. Trop larges. Votre regard monte vers votre visage. Fatigué. Marqué.

Vous tirez sur votre tee-shirt. Vous ajustez votre pantalon. Peut-être qu’en rentrant le ventre… Non. Rien à faire. Vous ne vous trouvez pas à votre avantage. Encore une fois.

Un soupir.

Vous détournez les yeux. Depuis quand avez-vous commencé à voir votre corps comme un ennemi ? Vous ne savez plus. Vous savez juste qu’il n’est jamais assez. Pas assez mince. Pas assez tonique. Pas assez attirant.

Dans votre tête, une voix murmure.

  • « Fais un effort. »
  • « Regarde-toi, c’est de pire en pire. »
  • « Si seulement tu avais plus de volonté. »

Cette voix… Elle vous suit partout. Dans la cabine d’essayage. Sur les photos de groupe. Après chaque repas un peu trop copieux.

Et vous l’écoutez. Parce qu’elle est là depuis toujours. Parce que vous croyez qu’elle vous pousse à faire mieux. Parce que vous pensez qu’elle a raison.

Mais et si elle se trompait ?

Et si cette critique permanente ne vous aidait pas, mais vous détruisait ?

Et si votre corps n’était pas le problème… mais votre regard sur lui ?

 

D’où vient cette autocritique et pourquoi elle nous emprisonne

Vous n’êtes pas né en vous critiquant.

Quand vous étiez enfant, vous ne passiez pas votre temps à scruter votre ventre ni à traquer le moindre défaut dans le miroir.

Vous couriez, dansiez, exploriez. Votre corps était un allié, pas un ennemi.

Puis, un jour, quelque chose a changé.

Peut-être qu’un mot, une phrase, un simple regard a planté la graine du doute.

  • « Tu devrais faire attention à ce que tu manges. »
  • « Ce pantalon te serre un peu, non ? »
  • « Tu as pris du poids. »

Peut-être qu’on vous a comparé à un frère, une sœur, un ami.

  • « Regarde comme il est mince. »
  • « Elle, au moins, elle fait attention. »

Ou peut-être que c’était plus subtil.

Un regard insistant. Un silence gêné. Un haussement de sourcils devant votre assiette.

Ces détails, vous les avez enregistrés sans vous en rendre compte.

Et peu à peu, cette voix critique a pris racine.

 

Comment l’idéal du corps parfait nous pousse à nous juger sans cesse

Et puis, il y a tout ce que vous avez absorbé sans même vous en rendre compte.

  1. Les publicités qui glorifient des corps sculptés ;
  2. Les magazines qui promettent de « perdre 5 kilos en une semaine » ;
  3. Les réseaux sociaux inondés de photos retouchées où chaque imperfection disparaît.

Petit à petit, une idée s’est insinuée en vous : votre corps devait être modifié.

Affiné. Sculpté. Redessiné.

On vous a fait croire qu’il existait une norme, un standard inatteignable.

Et plus vous vous en éloignez, plus la critique intérieure s’enracine.

 

Des remarques anodines qui laissent des cicatrices invisibles

Parfois, ceux qui nous aiment sont aussi ceux qui nous remplissent de doutes.

Pas par méchanceté. Pas avec l’intention de blesser. Mais parce qu’eux aussi ont grandi dans un monde où l’apparence est une monnaie d’échange.

Une mère qui, devant le miroir, pince la peau de son ventre et murmure :

« Je devrais perdre quelques kilos. »

 

Un père qui laisse échapper une remarque apparemment innocente :

« Fais attention, tu ne veux pas finir comme untel. »

 

Une tante qui, dès l’adolescence, vous glisse un conseil en souriant :

« Tu as un joli visage, il faut juste faire attention au reste. »

Le pire ?

Ils pensent bien faire.

Parce que pour eux, se juger et se comparer est devenu une seconde nature.

Et sans s’en rendre compte, ils vous ont transmis ce fardeau.

 

Pourquoi nous nous mesurons à des illusions et jamais à la réalité

Vous ne vous critiquez pas dans le vide.

Vous vous critiquez parce que vous vous comparez.

À votre ancien corps, celui d’il y a dix ans. Avant les grossesses. Avant la fatigue. Avant que la vie ne laisse ses marques.

À ces gens que vous croisez. Ceux qui semblent “mieux vieillir”, “avoir plus de volonté”, “ne jamais grossir”.

À une version fantasmée de vous-même.

Un « vous » parfait. Plus mince. Plus tonique. Plus en contrôle.

Mais si l’idéal que vous poursuivez n’était qu’une illusion… et si votre corps, tel qu’il est aujourd’hui, était déjà un cadeau ?

 

Changer de regard : De l’obsession du contrôle à l’acceptation

On vous a appris à voir votre corps comme un problème.

Mais avez-vous déjà envisagé qu’il était un cadeau ?

Un don sacré qui vous a été confié, non pas pour être sculpté à la perfection, mais pour être respecté, honoré, habité avec gratitude.

Dans la tradition catholique, il est dit :

« Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit ? » (1 Corinthiens 6:19)

On ne méprise pas un temple. On ne le détruit pas. On ne le maltraite pas.

On l’honore. On en prend soin. On l’habite avec respect.

  1. Votre souffle vous maintient en vie ;
  2. Votre corps vous porte chaque jour ;
  3. Votre cœur bat sans que vous n’ayez à y penser.

Alors pourquoi lui faire la guerre ?

Pourquoi rejeter ce qui vous permet d’exister ?

Mais alors, comment transformer cette critique intérieure en un regard plus bienveillant ?

 

L’illusion de l’autocritique : pourquoi elle vous enferme au lieu de vous aider

Vous pensez peut-être que cette voix critique vous est utile.

  • Qu’elle vous pousse à vous améliorer.
  • Qu’elle vous empêche de vous laisser aller.
  • Qu’elle est nécessaire pour garder le contrôle.

Mais en réalité, elle vous enferme.

L’illusion de la motivation

Vous vous dites peut-être :

  • « Si je m’accepte, je vais stagner. »
  • « Si j’arrête de me juger, je vais perdre toute discipline. »

C’est faux.

L’autocritique ne motive pas. Elle paralyse.

Plus vous vous jugez, plus la honte s’installe.

Plus la honte s’installe, plus vous fuyez ce qui pourrait vraiment vous aider.

Et vous tombez dans un piège redoutable : culpabilité ->  frustration -> abandon.

Exemple concret :

  1. Vous vous trouvez “trop grosse” → Vous vous lancez dans un régime draconien ;
  2. Vous craquez → La voix critique reprend le dessus ;
  3. Vous culpabilisez → Vous vous consolez avec la nourriture ;
  4. Et tout recommence.

Et vous vous dites :

« C’est un problème de volonté. »

Mais cette critique ne s’arrête pas là… Elle vous enferme dans un cercle vicieux qui vous éloigne chaque jour un peu plus de l’acceptation.

Et si au lieu de vous juger, vous appreniez à vous comprendre ? C’est tout l’enjeu du travail sur l’auto-sabotage alimentaire. Si ce sujet vous parle, découvrez mon guide : Stop à l’auto-sabotage alimentaire.

 

Pourquoi la honte et la culpabilité alimentent votre mal-être

Plus vous vous critiquez, plus vous nourrissez le rejet de soi.

Plus vous vous rejetez, plus vous cherchez à fuir.

Et cette fuite prend plusieurs formes :

  • Éviter les miroirs -> Vous ne supportez plus votre propre reflet.
  • Cacher son corps sous des vêtements amples -> Comme si disparaître était la solution.
  • Repousser les photos -> Pour ne pas affronter l’image de vous-même
  • Mettre sa vie en pause -> “Quand j’aurai perdu X kilos, alors je pourrai enfin…”

Mais ce jour n’arrive jamais.

Parce que l’attente devient une prison.

Si vous attendez d’être ‘parfait’ pour commencer à vous accepter, vous risquez d’attendre toute votre vie.

 

L’acceptation de soi sous l’angle de la foi et de la bienveillance

Si vous avez grandi dans une culture religieuse, vous avez sûrement entendu parler de l’amour inconditionnel.

Un amour qui ne dépend pas de la perfection. Un amour qui existe malgré les failles, pas grâce à l’absence de défauts.

Et pourtant…

Avec votre propre corps, vous appliquez l’inverse.

  1. Vous attendez qu’il change avant de l’accepter ;
  2. Vous vous imposez des conditions pour mériter du respect ;
  3. Vous exigez qu’il atteigne un idéal avant de le regarder avec bienveillance.

Mais si vous ne changez pas votre regard, rien ne changera.

Peu importe son poids. Peu importe sa forme.

Parce que le problème n’a jamais été votre corps. C’est la manière dont vous le voyez.

S’accepter, c’est bien plus qu’un concept… C’est une pratique quotidienne. Voici comment commencer.

 

Un processus en 3 étapes pour enfin arrêter de vous juger

Vous avez passé des années à vous juger. Des années à traquer chaque imperfection.

Et vous ne pouvez pas tout effacer en un claquement de doigts.

Mais vous pouvez commencer à changer.

Un pas après l’autre.

Voici les trois étapes clés pour briser ce cercle vicieux et retrouver un regard plus apaisé sur vous-même :

 

1) Observer et remettre en question ses pensées

La plupart du temps, vous ne réalisez même pas à quel point vous vous attaquez en silence.

Vos pensées négatives surgissent comme des automatismes. Elles sont là depuis si longtemps que vous ne les remarquez plus.

La première étape, c’est de les mettre en lumière.

Exercice :

Pendant une journée, notez chaque critique que vous vous faites sur votre apparence.

  • Chaque fois que vous croisez un miroir ;
  • Chaque fois que vous ajustez vos vêtements ;
  • Chaque fois que vous vous comparez à quelqu’un.

Ensuite, prenez un instant pour analyser ces pensées :

  • Sont-elles des faits ou juste des jugements ?
  • D’où viennent-elles ? Qui vous les a implantées ?
  • Diriez-vous ces mots à quelqu’un que vous aimez ?

Prenez conscience de la violence de votre dialogue intérieur.

Vous avez vécu des années à écouter ces phrases sans les remettre en question. Mais aujourd’hui, vous pouvez les démasquer.

Maintenant que vous avez mis en lumière ces jugements, voyons comment les transformer en un dialogue intérieur plus juste.

 

2) Comment reformuler vos pensées pour vous libérer du regard critique

Vous ne pouvez pas empêcher les pensées négatives de surgir.

Mais vous pouvez refuser de les laisser vous façonner.

Chaque jour, vous avez un choix :

  1. Croire cette voix qui vous rabaisse ;
  2. Ou décider de vous parler autrement.

Voici comment reformuler vos pensées pour briser ce dialogue intérieur destructeur :

  • Actuellement : « Mon ventre est affreux. »
  • Devient : « Mon ventre est là. Il travaille pour moi. Il digère, respire, vit. »

 

  • Actuellement : « Je suis énorme. »
  • Devient : « Mon corps évolue avec le temps, et c’est naturel. »

 

  • Actuellement : « Je suis moche. »
  • Devient : « Je suis bien plus qu’une apparence. Ma valeur ne se limite pas à mon reflet. »

Ce n’est pas de la pensée positive creuse. C’est être plus juste avec soi-même.

Votre corps n’a pas besoin d’être parfait pour que vous le respectiez.

Dans la Bible, il est écrit :

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Matthieu 22:39)

Mais comment aimer les autres si vous vous méprisez vous-même ?

Maintenant que vous avez changé votre façon de penser, comment renforcer cette nouvelle relation avec votre corps ?

 

3) Comment renouer avec son corps au quotidien, sans contrainte

Changer son regard, ce n’est pas juste une question de pensées. C’est aussi une question d’actions.

Votre corps n’est pas une simple image figée.

Il ressent.

Il bouge.

Il vit.

Voici trois habitudes essentielles pour recréer une connexion bienveillante avec lui :

  1. Le toucher : prenez soin de votre peau. Massez vos bras, votre ventre, vos jambes. Comme si vous lui rappeliez qu’il a de la valeur.
  2. L’écoute : mangez en fonction de votre faim. Reposez-vous dès que la fatigue se fait sentir. Arrêtez de voir votre corps comme un projet à corriger.
  3. Le mouvement : redécouvrez le plaisir de bouger. Pas pour « brûler des calories ». Pas pour « compenser un repas ». Mais simplement parce que votre corps a été créé pour être vivant.

Lorsque vous cessez de vouloir le sculpter, vous commencez enfin à le respecter pour ce qu’il est vraiment.

Mais le poids des injonctions ne s’arrête pas là.

Car si les femmes subissent des pressions constantes sur leur apparence, les hommes, eux aussi, sont enfermés dans un idéal impossible

 

Pourquoi l’image du corps masculin est aussi soumise à des injonctions toxiques

Vous pensez que seuls les corps féminins subissent la pression ?

Regardez autour de vous.

Les hommes aussi sont enfermés dans un idéal impossible.

Eux aussi grandissent avec des règles invisibles :

  1. Musclé, mais sans excès ;
  2. Grand, mais pas trop mince ;
  3. Un ventre plat, une mâchoire marquée, des cheveux épais et sans défaut.

Et eux aussi entendent ces petites phrases anodines qui laissent des traces :

  • « Un homme, ça doit être athlétique. »
  • « Le ventre, c’est pour les vieux. »
  • « Un vrai mec, ça ne se laisse pas aller. »

Mais le pire dans tout ça ? Ils n’en parlent pas. Ils gardent ces complexes pour eux, prisonniers d’un modèle qui les empêche d’exprimer leurs doutes.

 

Le poids du silence : Comment les hommes intériorisent leurs complexes

La critique physique chez les femmes est omniprésente.

Mais chez les hommes, elle est plus silencieuse.

Elle existe. Elle est juste moins visible.

Beaucoup d’hommes n’aiment pas leur reflet. Mais ils n’osent pas le dire.

Ils dissimulent leurs complexes derrière l’humour, l’indifférence affichée, une posture de détachement. Parce qu’on ne leur a jamais appris à en parler.

Ils n’ont pas grandi avec des discours sur l’acceptation du corps.

Eux, on leur a surtout dit :

  • « Si tu n’aimes pas ton corps, change-le. »

Alors ils se taisent.

Ils enchaînent les heures de sport, les régimes restrictifs, parfois des compléments douteux.

Ou alors, ils abandonnent. Et finissent par se convaincre que ça ne sert à rien.

 

L’acceptation du corps ne signifie ni renoncement ni résignation

Homme ou femme, le mécanisme est le même :

  1. Plus on se compare, plus on se sent en décalage ;
  2. Plus on se critique, plus on nourrit le rejet de soi ;
  3. Plus on cherche un idéal, plus on s’éloigne de l’acceptation.

S’accepter, ce n’est pas renoncer : c’est arrêter de se détester

L’acceptation du corps ne signifie pas tout aimer

Ce n’est pas baisser les bras ni se résigner. C’est choisir de vivre avec soi-même sans attendre un changement physique pour se respecter.

Homme ou femme, vous méritez de vous sentir bien dans votre peau.

 

Et si aujourd’hui vous décidiez de ne plus vous juger ?

Pendant combien de temps encore allez-vous vous condamner sans raison ?

Combien d’années allez-vous passer à attendre d’être “assez” avant de vous autoriser à vivre pleinement ?

Votre corps n’a jamais été le problème.

Le problème, c’est cette voix intérieure qui vous rappelle chaque imperfection, vous vole votre sérénité, vous enferme dans la comparaison.

Mais aujourd’hui, vous avez le choix.

  1. Continuer à l’écouter. Continuer à vous battre contre vous-même. Continuer à vous priver de paix ;
  2. Ou alors… Oser un nouveau regard.

Pas du jour au lendemain. Pas de façon parfaite.

Mais par petites étapes, en apprenant à vous voir autrement.

En choisissant d’arrêter d’alimenter la haine.

En remplaçant la critique par de la bienveillance.

En réalisant que votre valeur ne se mesure pas à un chiffre sur une balance ou à un reflet dans le miroir.

Votre corps mérite votre respect, aujourd’hui et pour toujours. Alors, que choisissez-vous ?

Qui suis-je ?

Jonathan RICHARD - conseiller en alimentation

Suite à des problèmes de santé, je suis passé d'un état de surpoids (90 kg) à sous-poids (55 kg) en moins d'un an.

C'est à ce moment-là que j'ai décidé de reprendre ma vie et ma santé en main. J'ai commencé à m'intéresser au développement personnel ainsi qu'à la nutrition. Cette dernière m'a tellement plu que j'ai poursuivi mes études dans ce domaine !

Aujourd'hui diplômé, j'aide les femmes à perdre du poids durablement, sans régime et sans frustration grâce au rééquilibrage alimentaire.


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